Tata Place

Evolution du stationnement au travers des siècles

Quand on parle de stationnement ou de parking, nous savons tous de quoi on parle. Mais on se pose rarement la question d’où vient le mot parking, pourquoi les a-t-on créés ces emplacements, ces réglementations …

Pour répondre à toutes ces questions, laissez vous embarquer par la Tata dans l’histoire du stationnement.

Question pas si bête : Que signifie le mot parking ?

Origine du mot parking

Le mot parking, ne date pas d’hier.

En effet, il faut remonter au 12ème siècle (venant de l’ancien français parricus), au temps l’on parlait le moyen français. 

On employait le mot « parc » qui désignait un enclos fermé pour y mettre les animaux. Cet enclos se trouvait généralement dans la cour des châteaux et contenait des animaux sauvages qui devaient être relâchés pour la chasse ou servait à contenir le bétail.

Le mot parc a été repris par les anglais pour créer le verbe « to park » qui signifiait « mettre dans un enclos ». Le mot « parking », pour les anglais définissait l’action de mettre dans l’enclos.

Nous y reviendrons mais au 20ème siècle, avec la révolution industrielle, le mot parking s’est généralisé pour définir l’action de stationner son véhicule et en France, pour définir le lieu où stationner son véhicule.

Nous pouvons dire que le mot parking est donc originaire de la langue française. Cocorico !!

Le stationnement : un problème depuis l'Antiquité

Les premiers problèmes de stationnements

Pour comprendre le problème et surtout les réglementations concernant le stationnement, il nous faut revenir à l’Antiquité.

En 4000 avant JC, en basse Mésopotamie, les Sumériens ont inventé la roue ce qui a pu faciliter grandement les déplacements d’objets et de personnes. C’est justement à cause du transport de personnes qu’une première réglementation d’interdiction de stationnement est mise en oeuvre. Durant le 7ème siècle, avant JC, le roi de d’Assyrie (Nord de l’Irak actuel), Sennacherib, exacerbé par les chars laissés ça et là dans l’axe principal, empêchant les troupes de circuler librement, interdit le stationnement des chars sous peine de confiscation.

Les romains, après les mésopotamiens, ont rencontré le même problème et ont mis en place une réglementation similaire. 

En France, c’est sous Henri IV qu’une législation s’est faite sur le stationnement des voitures à cheval dans l’espace public.

La révolution industrielle, le catalyseur de parkings

Il faut ensuite faire un bond temporel au début du 20ème siècle, en pleine révolution industrielle où l’industrie de l’automobile était des plus productives. Il fallut trouver de la place pour stationner ces machines mécaniques.

En 1905, c’est le Garage de la rue de Ponthieu qui fut le tout premier parking à étages inauguré en France. Ce garage disposait d’une technologies de pointe avec un ascenseur pour voitures et une plaque tournante pour manoeuvrer les véhicules.

Ces lieux de stationnement florissants étaient multi fonctions : 

  • Stationnement multi-niveaux
  • Ateliers mécaniques
  • Stations services
  • Showroom d’exposition de voitures

 

A partir de 1920, les ascenseurs sont remplacés par les rampes en béton que nous connaissons actuellement.

Le développement de la voiture individuelle continue durant les trente Glorieuses et, durant les années 60, sont construits les premiers grands parkings autour des centres commerciaux ainsi que les parkings souterrains.

L'évolution du stationnement

Avec le stationnement payant en voiries, dans les parkings souterrains ou à étages, avec les zones bleues et tout ce que vous découvrirez dans la suite de cet article, le parking à fortement évolué durant ce dernier siècle.

Il est maintenant possible de payer sa place directement depuis le mobile avec des applications comme EasyPark ou Flowbird.

Vous pouvez aussi réserver à l’avance vos places de parking depuis des applications mobiles comme Tata Place. Elles vous permettent de réserver de 30 minutes à plusieurs heures ou mensuellement.

Pourquoi le panneau parking est un P sur fond bleu ?

Panneau de parking

Nous allons faire une petite marche arrière et changer de pays : Rendez-vous aux Pays-Bas et plus particulièrement à Amsterdam qui a toujours su être précurseur en terme de mobilité.

1928 est une année importante pour le pays et sa capitale puisqu’ils organisent les 9ème Jeux Olympiques d’été. Le public venant de toute l’Europe, il était important et nécessaire de gérer l’afflux de voitures. Les organisateurs ont décidé d’indiquer les zones de parkings avec le panneau que l’on connait.

Le « P » symbolise le mot Parking qui est déjà un terme courant compris à l’international. La couleur bleu en fond montre l’autorisation et sous entend donc l’autorisation de stationner. Il fallait les stationner les 26 000 voitures sur 37 jours.

Ce panneau est devenu une convention internationale dès 1929 par un vote de la Société des Nations (précurseur de l’ONU).

Les limitations de stationnement en voiries

Les zones bleues : gratuites mais limitées

Dans les années 50, la ville de Paris, envahie par les voitures décide de mettre en place un système expérimental de temps limité par place.

Le but est très simple : Vous stationnez votre véhicule, des agents de terrain venaient coller un papillon sur les bandes de roulement de l’une de vos roues. Ce papillon changeait de couleur au fil du temps et permettait de savoir la durée de stationnement. En cas de dépassement du temps, votre véhicule était embarqué.

Suite à cette expérimentation et les habitants voyant d’un mauvais oeil la mise en place d’un paiement pour le stationnement, la ville de Paris décide de faire un concours pour trouver des méthodes permettant de percevoir la taxe de stationnement. De nombreuses solutions sont présentées comme un compteur sur la voirie, des appareils fixés à la voiture …

Mais celle retenue fut l’instauration d’une zone bleue limitée à 1h au nord-ouest de Paris. C’est ainsi que le chef des services techniques de la police de Paris, Robert Thiebault, ingénieur, créa le disque de stationnement.

Les premiers paiements de stationnement en voiries

Nous vous parlions de l’explosion des achats d’automobile dans les années 20 et de la nécessité de stationner les véhicules. Sachez que le tout premier stationnement payant en voirie au monde vient de France !! Cocorico pour la deuxième fois !! Enfin … Maintenant, on met la main au porte monnaie …

Avez vous une petite idée de la ville qui a instauré cette réglementation ? 

Vous êtes surement en train de vous dire « Paris bien sur !! « . Raté !! C’est à Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, en 1926. Déclaré comme une taxe de stationnement aux véhicules utilisant une portion de la voie publique dans certaines rues. La taxe était de 2 francs la journée et de 36 francs/an pour les résidents. Le but étant double : éviter les voitures tampons pour inciter à la rotation des véhicules et financer l’entretien des voiries.

L’histoire continue Outre-Atlantique, en 1935, où Carlton Magee, alors employé à la chambre de commerce à Oklahoma City doit résoudre les problèmes de stationnement dans la ville et principalement les voitures tampons des employés. Il a alors eu l’idée de créer le premier parcmètre ce qui a financé l’expansion de la ville.

Les années 60 ont connu un développement important du parcmètre dans les villes occidentales.

L’anecdote de la Tata : Il existe une ville au monde dans laquelle il y a un unique parcmètre. C’est dans la ville de Winters en Californie, peuplée de 7000 habitants. Son unique parcmètre est entouré de 100 places et rapporte 100 dollars/an pour financer le feu d’artifice annuel.